Exercice difficile que de prendre des photos de voiliers en pleine régate. Pour la première, j'ai profité de l'organisation à Morgat de l'Eurocup Laser SB3.
Petite présentation rapide du bateau:
Longueur: 6,20m
Largeur: 2,20m
Tirant d'eau: 1,50m
Grand-voile: 18m²
Foc: 9,30m²
Spinnaker: 46m²
Poids (incluant le lest): 635kgs
Equipage: 3 à 4 personnes, dans la limite de 270kgs
Fabricant: Laser Performance
L'avantage de ce type de bateaux pour la régate, et donc pour la photo, c'est qu'ils courent en monotypie. C'est-à-dire qu'ils courent les uns contre les autres. Ce sont donc les équipages qui font la différence, et non le bateau, et les écarts entre les coureurs sont plus limités, entraînant une navigation plus groupée.
Cela augure donc de belles photos de flotte, avec les contraintes inhérentes à ce type de navigation.
La photo de régate demande beaucoup de concentration. Il faut parvenir à se placer correctement pour avoir une belle image, mais aussi anticiper les manœuvres des concurrents pour ne pas les gêner en se retrouvant sur le parcours.
Un passé de régatier n'est pas obligatoire, mais une connaissance de la mer et de la navigation à la voile représente un plus certain. Savoir lire le plan d'eau, anticiper les décisions tactiques, être prêt à saisir une manœuvre, tout cela représente beaucoup d'apprentissage, qui une fois acquis vous servira à coup sûr.
Se "décentrer" de son objectif pour pouvoir analyser le plan d'eau et les mouvements de la flotte est sans doute l'un des éléments-clés pour réussir de belles images.
Vient ensuite la prise de vue à proprement parler. Mitrailler à tout va ne sert pas à grand-chose, nous éviterons donc le mode "rafale" du numérique pour prendre de petites séries de 3 à 5 clichés pour une seule prise de vue. Le mise au point manuelle, si on la maîtrise suffisamment pour corriger instantanément, est une clé de la réussite. L'autofocus permet néanmoins de réaliser de beaux clichés dans un premier temps. Une fois de plus, le numérique offre l'avantage de ne pas avoir à se soucier de quelques degrés d'écart par rapport à l'horizon puisque l'on peut redresser celui-ci après avoir importées les images sur l'ordinateur.
Un point important, celui qui m'a posé le plus de soucis, c'est de parvenir à placer le sujet convenablement, sans trop le centrer ou le décentrer, et en conservant une marge suffisante sur les bords pour le recadrer si nécessaire... La prochaine fois, je le garderai bien à l'esprit, surtout avec l'objectif de 70-200mm: au moindre mouvement du bateau sur lequel vous vous trouvez, l'objet est sorti du cadre...
Voici quelques-uns des premiers clichés que j'ai pris le 22 mai, lors du premier jour de course. Je reviendrai en poster d'autres, du même jour et des 23 et 24 mai, à mesure que j'aurai fini de les recadrer.
La dernière est proche d'être ma préférée, avec le reflet du spi dans l'eau en avant du bateau.